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Lire l'articleLa télémédecine s'est imposée comme une solution essentielle pour améliorer l'accès aux soins, particulièrement pour les personnes à mobilité réduite, qu'il s'agisse de personnes âgées, de personnes en situation de handicap ou de patients atteints de maladies chroniques. Après plus d'une décennie de développement et d'intensification pendant la crise sanitaire, quel bilan peut-on dresser de cette révolution numérique de la santé ? Entre promesses tenues, obstacles persistants et innovations récentes, cet article propose un état des lieux complet de la télémédecine au service de l'autonomie et du maintien à domicile.
Selon l'Agence du Numérique en Santé (ANS), la télémédecine a connu une croissance exponentielle depuis 2020, avec un taux d'adoption qui a triplé chez les personnes à mobilité réduite. Une étude de la Haute Autorité de Santé (HAS) publiée en mars 2024 révèle que 65% des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont désormais recours régulièrement à la télémédecine, contre seulement 17% en 2019.
"La télémédecine n'est plus considérée comme une solution de secours mais comme un véritable outil complémentaire pour garantir la continuité des soins pour les publics vulnérables." - Pr. Sophie Dubois, Directrice de la recherche à l'ANS
Premiers projets pilotes de téléradiologie en France à l'hôpital de Strasbourg.
La loi du 13 août 2004 relative à l'Assurance Maladie mentionne pour la première fois la télémédecine.
La loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) reconnaît officiellement la télémédecine comme une pratique médicale à distance.
Publication du décret du 19 octobre 2010 définissant les cinq actes de télémédecine : téléconsultation, téléexpertise, télésurveillance, téléassistance et régulation médicale.
Lancement du programme ETAPES (Expérimentations de Télémédecine pour l'Amélioration des Parcours En Santé) pour expérimenter la télésurveillance.
Les actes de téléconsultation entrent dans le droit commun et sont remboursés par l'Assurance Maladie à partir de septembre 2018.
Les actes de téléexpertise deviennent remboursables par l'Assurance Maladie en février 2019.
Explosion de l'usage de la télémédecine pendant la pandémie de COVID-19 avec une augmentation de 5800% des téléconsultations entre février et avril 2020.
Signature de l'avenant 9 à la convention médicale pérennisant les conditions de recours à la téléconsultation après la crise sanitaire.
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 prévoit l'entrée dans le droit commun de la télésurveillance médicale.
Lancement d'un volet e-santé dans le plan France 2030 avec un financement de 650 millions d'euros pour accélérer la transition numérique en santé.
Publication des décrets d'application élargissant la télésurveillance à 5 nouvelles pathologies chroniques, dont certaines formes de démence et la maladie de Parkinson.
La télémédecine se décline aujourd'hui en plusieurs pratiques complémentaires :
Les objets connectés jouent un rôle crucial dans le développement de la télémédecine pour les personnes à mobilité réduite. Montres connectées, tensiomètres intelligents, piluliers électroniques... Ces dispositifs permettent un suivi en temps réel des constantes vitales et l'envoi automatique d'alertes en cas d'anomalie.
L'un des principaux bénéfices de la télémédecine est sa contribution au maintien à domicile des personnes âgées et en situation de handicap. Une étude longitudinale menée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) entre 2021 et 2024 démontre que les patients bénéficiant d'un suivi par télémédecine voient leur durée de maintien à domicile augmenter de 18 à 24 mois en moyenne.
La télésurveillance médicale permet notamment :
Malgré ces avancées significatives, plusieurs obstacles entravent encore le déploiement optimal de la télémédecine pour les personnes à mobilité réduite :
Le secteur de la e-santé pour les personnes à mobilité réduite connaît une effervescence d'innovations :
Des solutions comme la VisioBox Senior ou la MédiConsole permettent désormais aux personnes peu familières avec la technologie d'accéder facilement à la téléconsultation via des interfaces simplifiées et ergonomiques.
L'intelligence artificielle joue également un rôle croissant :
La réalité virtuelle fait également son entrée dans le domaine de la rééducation à distance, avec des résultats prometteurs pour la récupération motrice post-AVC ou la kinésithérapie à domicile.
"Grâce à la télésurveillance, mon père de 87 ans, atteint de BPCO, a pu rester chez lui tout en bénéficiant d'un suivi quotidien de ses constantes respiratoires. Les alertes automatiques ont permis d'ajuster son traitement à deux reprises, évitant probablement une hospitalisation." - Fabienne, 54 ans, aidante familiale
Après plus de dix ans de développement, la télémédecine pour les personnes à mobilité réduite a démontré son utilité et son efficacité, particulièrement pour le maintien à domicile. Elle s'inscrit désormais dans une approche hybride des soins, où consultations présentielles et à distance se complètent pour offrir un suivi personnalisé et continu.
Les défis restent nombreux, notamment en termes d'accès équitable et de formation, mais les innovations constantes et l'adhésion croissante des patients comme des professionnels laissent entrevoir un avenir prometteur. La télémédecine n'est plus une option mais un pilier essentiel d'une stratégie globale pour favoriser l'autonomie des personnes vulnérables.
L'enjeu des prochaines années sera de poursuivre cette démocratisation tout en garantissant une e-santé éthique, accessible à tous et véritablement centrée sur les besoins spécifiques des personnes à mobilité réduite et de leurs aidants.
Oui, depuis septembre 2018, les téléconsultations sont prises en charge par l'Assurance Maladie dans les mêmes conditions qu'une consultation présentielle, à condition qu'elles s'inscrivent dans le respect du parcours de soins coordonnés et que le patient ait consulté son médecin traitant en présentiel dans les 12 mois précédents.
L'équipement minimum comprend une connexion internet, un dispositif avec caméra (ordinateur, tablette ou smartphone) et éventuellement des objets connectés spécifiques selon les pathologies suivies (tensiomètre, oxymètre, balance, etc.). Des solutions "clé en main" existent désormais pour simplifier l'accès à la télémédecine pour les personnes peu familières avec le numérique.
Il est recommandé de choisir des solutions avec des interfaces simplifiées, d'assister la personne lors des premières utilisations, de créer un guide personnalisé avec des captures d'écran et de faire des essais avant la première consultation réelle. Certaines solutions proposent également une assistance technique à distance.
Non, la télémédecine est un outil complémentaire qui ne remplace pas les consultations présentielles mais les complète. Certains examens physiques restent nécessaires. L'approche privilégiée aujourd'hui est celle d'une médecine "hybride" alternant consultations à distance et en présentiel selon les besoins du patient.
Les plateformes de télémédecine homologuées respectent des normes strictes de sécurité et de confidentialité conformes au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et aux exigences de la CNIL. Il est important de vérifier que la solution utilisée est certifiée pour un usage médical.
© 30/03/2025 Thématique - La télémédecine pour les personnes à mobilité réduite - Mediwalk®.
Sources : Ministère de l'Intérieur, ANSSI, UFC-Que Choisir, Observatoire de la sécurité des seniors
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